[Chronique] Rise of Industry


Rise Of Industry est un jeu où l’on gère le chainage de marchandises qui consiste en la récupération des matières premières pour la fabrication, la production, le transport jusqu’à la vente du produit fini.

En début de partie, une carte est générée automatiquement par le jeu et découpée en régions, nous commençons donc notre TPE en mode carrière et le but est de la développer pour en faire une très vaste entreprise qui pourrait avoir le monopole sur un produit défini ou bien être présente dans plusieurs secteurs, au choix.

Dans Rise of Industry, il nous faut bâtir les usines et entreprises nécessaires à la productivité et au mode de production d’un produit en passant par l’arbre des technologies. 

Avant de bâtir son entreprise, il faut acheter un permis de construire. Il peut concerner l’ensemble des activités ou la logistique uniquement. De plus, il faut avoir un regard sur les ressources disponibles sur le territoire comme le pétrole, les différents minerais ou encore les zones de pèche...


L’arbre des technologies permet de définir le type d’entreprise dans la branche que l’on souhaite développer. Il répartit les différents secteurs en quatre onglets distincts que sont l’approvisionnement, l’agriculture, les industriels, et la logistique.



Si le fait de définir chaque étape en jeu est compréhensible au vu du gameplay, la prise d’objets à partir de l’arbre n’est franchement pas ergonomique avec notamment un nombre de clics conséquents dans la mesure où : 

- il faut d’abord ouvrir l’arbre, sélectionner la ferme, la route, ou autres, puis débloquer l’objet et ses deux extensions possibles, fermer la fenêtre de l’arbre (entre 4 et 8 clics)
- pour ensuite prendre cet objet débloqué dans le menu de l’interface pour le placer sur la carte à l’endroit désiré… (2 ou 3 clics). 

C’est beaucoup de clics pour une seule structure et la même marche à suivre par construction. Cependant, les développeurs m’ont indiqué qu’ils travaillaient sur cet arbre des technologies et que le patch dédié viendrait d’ici fin avril – début mai. Nous n’avons plus qu’à espérer que cette partie devienne moins contraignante.



Il existe dans le jeu une multitude de produits réalisables pour la vente. Ils sont d’ailleurs listés par structure dans un document de recettes pratique en PDF joint au menu principal du jeu et lié à l’interface utilisateur. Par exemple, pour fabriquer du papier, il faut du bois et de l’eau, mais il est possible d’aller ensuite plus loin et fabriquer des livres par exemple. Alors, il va falloir du papier pour les pages, du coton et un colorant (eau et baies) pour sa couverture qui se veut cartonnée pour plus de rigidité. Ainsi donc, il va falloir ajouter plus de bois et d’eau pour concevoir le carton si cette matière est absente. Puis nous aurons réalisé nos livres. 

Enfin, il faudra songer au réseau de transport pour acheminer les matières premières vers les structures de fabrication, et les produits finis vers les magasins avec lesquels les ventes s’effectueront. Le joueur devra également décider des magasins dont il souhaite être le fournisseur. Voici un acheminement simple pour exemple :


Les données de l’offre et de la demande sont indiquées sur les fiches des structures commerciales présentes. Il est aussi possible d’acheter de la marchandise chez les revendeurs, et de vendre à l’Etat mais à moitié prix. Rise of Industry gère notamment l’équilibre du marché qui consiste à déterminer le prix d’un produit ou d’un bien : le prix s’effondrera s’il est consommé rapidement ou si aucun ménage ne l’achète ; le prix augmentera en cas de forte demande. 


En plus d’un gameplay qui donne une vision du monde de l’entreprise, et de la fabrication d’un produit jusqu’à la vente, le panneau de l’économie de la société permet de bien visualiser les coûts à charge de l’employeur, sans toutefois se soucier de la gestion des ressources humaines ; probablement parce que les règles ne sont pas les mêmes selon les pays. Ce panneau sur l’économie de l’entreprise offre une visibilité sur le problème que subissent les agriculteurs pour donner un exemple concret actuel car malgré de bonnes ventes, une entreprise peut être déficitaire au vu de toutes les charges à s’acquitter. Ce panneau distingue les sources de revenues et les dépenses et permet un comparatif des chiffres du moment avec ceux du mois précédent.


Des événements sur le territoire sont notifiés en haut de l’écran. Ils sont un indicateur potentiel pour la société que l’on dirige. Il peut s’agir d’informations politiques relatives au monde de l’entreprise, comme de la venue d’un nouveau marché qui gagne le territoire. Des alertes concernant des problèmes liés dans un secteur de l’entreprise apparaissent au bas de l’écran.


Il y a quatre modes de jeu possibles. Le mode tutoriel pour apprendre les bases mais qui manque de profondeur, un mode carrière avec trois niveaux de difficulté, un mode pour jouer librement sans progression, ni arbre à technologie et un mode avec un éditeur de carte où les éléments de la carte, les ressources et difficultés sont paramétrables. Chaque mode est assez bien conçu et le jeu est bien fluide d’entrée avec une introduction et un menu principal bien agréables. 

Le système financier fait toute la différence s’agissant des niveaux de difficulté.



Rise of Industry est un jeu de gestion bien réfléchi, complexe mais qui reflète assez bien la réalité. Un jeu formateur et très plaisant sur l’industrialisation et le monde de l’entreprise.

La version chroniquée du jeu anticipé est la 0.5.2.2602. D’autres outils viendront prochainement comme la terraformation et des améliorations. D’ailleurs, plusieurs mises à jour sont planifiées. La version française du jeu est prévue avant la sortie complète de celui-ci.

Commentaires